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De nombreux paysages

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Message  Admin Lun 5 Sep - 17:03

De nombreux paysages défilaient au travers de la vitre du wagon. Ils étaient de moins en moins urbains, de plus en plus naturel, et tous recouvert de cette nuit sombre et froide. Leurs seules différences étaient qu’ils n’avaient pas tous les mêmes reliefs. Sinon, ils paraissaient aussi silencieux et vide les uns que les autres. Ils ne portaient aucune forme de vie humaine, ou simplement animale. Ils étaient aperçu par des milliers de personnes, chaque jours, mais le TGV passait si vite que nul n’aurait pu les décrire. Autrement dit, la vitesse du train effaçait la beauté du trajet qu’elle faisait. Pourtant, on ne s’en plaignait pas, car cela faisait partit de l’évolution de l’Homme, de la technologie moderne, du développement du monde…
Mais cela, Catarina n’y pensait pas. Sa chevelure posée contre la vitre froide du train, elle ne pensait à rien. Elle se contentait de regarder le monde au dehors, sans le voir véritablement. Son regard était vide ; ses yeux d’une sombre émeraude fixaient un point vague. Son tain était miné ; son visage mélancolique. Son manteau noir la faisait paraitre si pâle, que l’on aurait facilement pu croire qu’elle était malade. Ses mains étaient enfouit dans ses manches, ses yeux caché par sa frange parfaitement lissée. On ne pouvait voir de la jeune fille, que son nez et sa bouche, finement dessiné. Le reste de sa tête était recouvert par ses longues boucles noires. L’adolescente semblait avoir quitté la Terre pour un monde parallèle. Sans doute était-il plus beau, plus doux, et plus chaleureux que celui dans lequel elle vivait actuellement. Et c’est peut-être pour toutes ses raisons que Catarina préférait vivement s’enfermer dans sa bulle, plutôt que de faire face au monde extérieur. Ainsi, elle avait la sensation de se protéger des dangers qui l’entouraient, et qui la menaçaient.
Soudain, le train ralentit, diminua vivement sa vitesse, puis s’immobilisa. Les lumières de la gare éblouirent quelque peu la jeune fille, qui se projeta en arrière. Redescendu brusquement dans la réalité, Catarina observa son environnement. Sur le quai, peu de gens s’agitait. Une femme d’affaire monta dans un wagon, où elle croisa un vieux monsieur qui lui, en descendait. Une jeune femme courue dans les bras de son amant pour l’embrasser, et le contrôleur fit signe au conducteur qu’il pouvait repartir.
L’arrêt était terminé.
Le temps reprenait son court.
Le TGV continuait son trajet.
On oubliait alors le couple et le vieux monsieur, et on retournait à nos préoccupations. Catarina, elle, se replongea dans ses rêves, et se laissa petit à petit, envahir par un sommeil tourmenté.
***
Le crissement des freins firent sursauter la demoiselle endormie. Elle releva la tête, puis fut soudainement éblouit par le jour. Elle porta instinctivement ses mains à ses yeux, et poussa un juron entre ses dents. Dehors, le soleil à peine levé brillait déjà sur le blanc de la neige. L’hiver s’était installé. Après avoir démuni les arbres de leurs feuilles, il les avait recouverts de verglas pour mieux geler. Puis, le vent s’était mit de la partie. Il soufflait tout qu’il pouvait, comme pour s’affirmer d’avantage face à la saison la plus cruelle de l’année. Il s’amusait alors à glacer tout ce qu’il touchait : les maisons, les champs, les hommes, la faune et la flore…
- C’est pas glorieux comme paysage n’est-ce pas ?
Catarina se retourna. Celui qui lui avait adressé la question était un jeune homme. Bien qu’il n’eu pas plus de vingt-cinq ans, ses yeux d’un bleu translucide la fixaient, et paraissaient transpercer l’âme de la jeune fille. De plus, son allure de militaire intimida quelque peu l’adolescente. Mais ce qui laissait a fille sans voix, fut la douceur qui ce lisait sur le visage de l’inconnu. Et malgré sa peau halé, elle ne pu retenir, ni le feu qui montait à ses joues, ni le nœud qui se formait dans son ventre. La gorge noué, elle ne pu répondre.
- Arrête ! Tu vois bien que tu lui fais peur !
L’affirmation venait du siège en face. Un autre jeune militaire. Seulement, sur le visage de celui-ci, on lisait plutôt la taquinerie avec un peu de narcissisme. A côté de lui, un autre militaire encore. Beaucoup plus effacé que les deux précédents. D’ailleurs, il remarqua très vite l’air peu rassuré de Catarina. C’est avec une voix très affectueuse qu’il l’encouragea à se décontracter.
- Ne t’inquiète pas. Ils ne sont pas bien méchant !
- Un peu qu’on n’est pas méchant ! répliqua le plus moqueur.
- Mais que me voulez-vous ?
La question jaillis soudain de la bouche de la jeune fille. Elle cracha la question avec un ton si froid, que les trois garçons se turent un instant. Malheureusement, cette fois-ci, Catarina n’avait pas voulu être aussi agressive, ce fut l’habitude qui la poussa à parler ainsi. L’habitude qu’on l’embête ; l’habitude qu’on ne l’écoute pas ; l’habitude que l’on lui cherche des noises.
Comment corriger son erreur.
Ce fut le garçon aux yeux bleus qui rompit le silence en premier :
- On ne veut rien en particulier. Juste te parler un peu. Mais si cela te dérange, il n’y a pas de problème. On te fiche la paix tout de suite !
La jeune fille avait rarement entendu un ton de voix semblable à celui de sont interlocuteur. Il était de velours, sans aucun sous-entendu, ni même un grain de reproche. On ne pouvait répondre à une telle intonation. Mais que dire ? Que répliquer ?
- Excusez-moi. Il faut que j’aille aux toilettes.
Ce fut la seul chose que Catarina réussi à sortir. Le jeune militaire se leva donc sans rechigner, et la laissa passer. Celle-ci se précipita hors de son siège.
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